Les femmes manquantes
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Les femmes manquantes
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<h1>Définition</h1>
La notion de « femmes manquantes » a été inventée par l’économiste indien Amartya Sen, dans un article paru en 1992, pour désigner le déficit démographique existant entre les hommes et les femmes en Asie du Sud. Cette disparité est due à des avortements sélectifs, à des infanticides, des abandons et des mauvais traitements, lorsque l’enfant né ou à naître est une fille. [1] Ces pratiques sont ancrées au nom de préjugés liés à l’honneur, de croyances religieuses et de calculs économiques qui font des garçons un investissement pour l’avenir et des filles une charge. [2] Pour cet ensemble de raisons, il paraît plus avantageux aux familles les plus démunies d’avoir des garçons, et certaines d’entre elles vont jusqu’à se séparer de leurs filles. [3]
<h1>Principaux pays concernés</h1> Selon Amartya Sen, l’éducation et l’autonomisation économique des femmes contribuerait à la baisse du phénomène des femmes manquantes, par la réduction des violences faites aux filles et la baisse du taux de fécondité. Le Bangladesh a vu le taux de fécondité des femmes diminuer de 7 à 2,2 enfants par femme. En Inde, la démocratisation de l’éducation des filles a également permis une baisse significative du taux de fécondité des femmes. [5]
<h1>Références</h1> Naila Kabeer, «<em> </em> Le « déficit de filles » en Asie du Sud » (vidéo), Centre de recherches pour le développement international (CRDI), 2011, <a href="http://www.observaction.org/violences-de-genre/naila-kabeer-le-deficit-de-filles-en-asie-du-sud/">http://www.observaction.org/violences-de-genre/naila-kabeer-le-deficit-de-filles-en-asie-du-sud/</a> |