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Quotas et représentation politique des femmes
Quotas et représentation politique des femmes
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<h2>La représentation politique des femmes: aperçu général</h2> « Quelle que soit la région du monde considérée, les femmes restent largement absentes de la sphère politique, souvent en raison de lois, de pratiques, de comportements et de stéréotypes sexistes discriminatoires” (Résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la participation des femmes à la vie politique, 2011). Le constat dressé par les Nations Unies est largement confirmé par les chiffres. En 2015, 23% des parlementaires nationaux étaient des femmes contre 11% en 1995 - une augmentation significative, mais toujours bien loin de la parité (IPU, 2015; ONU-Femmes, n.d.). À la même date, seuls 11 chefs d'État et 10 chefs de gouvernement dans le monde étaient des femmes (ONU-Femmes, n.d). <h2>Obstacles à la participation politique des femmes</h2> Les aspirations politiques des femmes sont limitées par les normes sociales et attitudes négatives qui prévalent dans de nombreuses sociétés quant à leur capacité à diriger. Ainsi, une étude conduite dans 86 pays démontrait que 53% des hommes et 41% des femmes préféraient des dirigeants politiques masculins. Plus un pays a de femmes au parlement, plus ses ressortissants sont susceptibles de penser que celles-ci font d’aussi bons leaders que les hommes (Banque mondiale, 2014). La participation politique des femmes est également entravée par le temps plus important consacré aux responsabilités familiales, des réseaux moins développés et un plus faible accès aux financements pendant les campagnes (Banque mondiale, 2014). <h2>Le système des quotas : définition et portée</h2> Les quotas font partie des réponses possibles à la sous-représentation des femmes dans la vie politique. Le principe repose sur l’idée que les femmes doivent être présentes, selon un certain pourcentage, dans les divers organes de l’État (listes de candidatures, assemblées parlementaires, commissions, gouvernement etc.). Souvent envisagé comme une mesure temporaire le temps de corriger les inégalités, le système de quotas impose des obligations aux responsables de recrutement et non pas aux femmes elles-mêmes (Dahlerup, 2002). Le système des quotas peut revêtir différentes formes, les deux principales étant: <ul> <li>les quotas imposés par la constitution ou par la loi ;</li> <li>les quotas créés par les partis politiques (Dahlerup, 2002).</li> </ul> Les détracteurs du système des quotas lui reprochent notamment d’être contraire au principe d’égalité des chances, non-démocratique, ou encore de privilégier le genre sur les compétences des candidats, au risque de dévaloriser <em>in fine</em> les femmes ainsi élues (Dahlerup, 2002). Les systèmes de quotas semblent néanmoins avoir engendré des résultats notables en termes d’augmentation des femmes candidates et d’accès aux responsabilités politiques. Par exemple, en 1994 avant l’adoption d’un système de quotas, l’Afrique du Sud était classée 141<sup>ème</sup> au monde en matière de représentation politique des femmes. Six ans plus tard, grâce aux quotas, ce pays se hissait à la 10<sup>ème</sup> place. Fin 2015, l’Afrique du Sud comptait 42% de femmes au Parlement. Les quotas peuvent également transformer les stéréotypes de genre sur les capacités des femmes à exercer un leadership (Banque Mondiale, 2014 ; IPU, 2015). Dans son indicateur “Institution Sociales et Égalité femmes-hommes” (SIGI en anglais), l’OCDE intègre l’existence de quotas inscrits dans la législation à l’échelon local et national parmi les différentes variables prises en compte pour mesurer le degré de discriminations contre les femmes dans 160 pays. Le pourcentage de femmes parmi les parlementaires nationaux entre également en considération dans les mesures du SIGI (Centre de développement de l’OCDE, 2014). <h2>Aperçu régional</h2> <h3><em>Pays de l’OCDE </em></h3> Malgré d’importants progrès au cours de la dernière décennie, seul un quart des parlementaires sont des femmes dans les pays de l’OCDE. Ce chiffre masque d’importantes disparités, certains pays comme le Chili, la Hongrie, le Japon et la Turquie se situant dans une fourchette de 8 à 14%, tandis que d’autres sont à plus de 40% (par exemple l’Islande, la Finlande, la Norvège et la Suède). Seuls neuf pays de l’OCDE ont inscrit les quotas dans la législation aux niveaux national et local. Toutefois, les quotas de partis politiques existent dans de nombreux pays et ceux-ci semblent effectivement avoir permis une meilleure représentation des femmes dans les pays d’Europe du Nord, à l’image de l'Islande qui comptait 41% de femmes parlementaires en 2015 (Centre de développement de l’OCDE, 2014). <h3><em>Asie de l’Est et Pacifique </em></h3> La plupart des pays de la région n’ont pas adopté de système de quotas pour les femmes en politique, à l’instar de Fidji, de la Chine, de Singapour, de la Thaïlande et du Viet Nam, perpétuant ainsi de faibles niveaux de représentation politique (Centre de développement de l’OCDE, 2014). Dans la sous-région Pacifique, le taux de femmes parlementaires s’élevait ainsi à moins de 16% en 2015 (ONU-Femmes, n.d. ; IPU, 2015). <h3><em>Europe de l’Est et Asie Centrale </em></h3> Selon le SIGI, l’absence de quotas électoraux dans de nombreux pays de la région (dont le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan, la Moldavie, la Russie, le Tadjikistan et le Turkménistan), et les normes sociales négatives entourant le leadership des femmes peuvent expliquer leur faible représentation dans la vie politique. Les femmes représentent ainsi moins de 20% des parlementaires dans plus de la moitié de la région. Certains pays comme la Slovénie (36%) ou la Serbie (34%) ont néanmoins des taux plus élevés. (Centre de développement de l’OCDE, 2014). <h3><em>Amérique latine et Caraïbes </em></h3> Parmi les régions en développement, l’Amérique latine et les Caraïbes présentent le plus fort taux de participation politique des femmes, autour de 25% (Banque Mondiale, 2014). Il existe néanmoins de fortes disparités dans la région, de moins de 10% au Brésil à 49% à Cuba. En outre, de nombreux pays ne disposent pas de quotas à l’échelon national ou local (Centre de développement de l’OCDE, 2014). <h3><em>Moyen-Orient et Afrique du Nord </em></h3> Bien que le nombre de femmes parlementaires ait récemment augmenté en Afrique du Nord en raison de quotas électoraux, la moyenne régionale est seulement de 13% et masque des taux encore plus faibles dans certains pays - par exemple moins de 10% à Bahreïn, au Koweït et au Liban (Centre de développement de l’OCDE, 2014). <h3><em>Asie du Sud </em></h3> Les quotas électoraux qui ont été mis en place au niveau infranational dans de nombreux pays (dont l'Inde qui compte 12% de femmes parlementaires) n’ont pas conduit à des pourcentages plus élevés de femmes au parlement, avec une moyenne régionale de 18% (Centre de développement de l’OCDE, 2014). <h3><em>Afrique Sub-saharienne </em></h3> <em> </em>En Afrique sub-saharienne, le taux de représentation des femmes dans les parlements se situait autour de 23% en 2015 (IPU, 2015). Une douzaine de pays d’Afrique sub-saharienne ayant adopté des quotas électoraux comptent maintenant parmi les plus fort taux de représentation politique des femmes au monde (Bauer, 2012). Le Rwanda était ainsi le pays avec le plus grand nombre de femmes parlementaires à 64%. (Banque Mondiale, 2014). <h2>Pistes pour garantir une meilleure représentation politique des femmes</h2> Comme le montrent les études récentes, les quotas peuvent être une mesure effective mais ne suffisent pas à eux seuls à garantir une représentation équitable des femmes dans la vie politique. Tout d’abord, une bonne application des législations sur les quotas est essentielle pour assurer leur efficacité. Les quotas ne fonctionnent que si les femmes occupent une place en haut des listes électorales, sur des sièges où elles ont de réelles chances de succès. Les partis doivent s’impliquer dans le recrutement de politiciennes qualifiées en nombre suffisant, plutôt que de se cantonner à quelques membres alibis. Il est également recommandé de prévoir des sanctions en cas de manquement à la loi (Banque Mondiale, 2014; Dahlerup, 2002) En dehors des quotas, plusieurs autres mesures sont envisageables pour renforcer la place des femmes dans la vie politique, notamment: <ul> <li>La formation des femmes à l’exercice du leadership (par l’intermédiaire d’un système de mentors par exemple) et l’accès à des financements pour les femmes candidates, de sortent qu’elles puissent combattre à armes égales avec les candidats masculins.</li> <li>La mobilisation de la société civile en faveur de l’engagement des femmes en politique. En Haïti par exemple, c’est une association féminine locale qui a lancé une <a href="https://www.youtube.com/watch?v=TQAERRhUdj4">campagne dans les médias</a> pour faire élire des candidates lors des élections de 2010.</li> <li>Une implication renforcée des femmes tout au long du processus électoral, depuis leur inscription sur les listes électorales jusqu’à leur participation aux commissions électorales (Banque Mondiale, 2014; ONU-Femme, n.d.)</li> </ul> <h2>Références</h2> Banque Mondiale (2014), <em>Voice and Agency. Empowering Women and Girls for Shared Prosperity, </em>Banque Mondiale, Washington, <a href="http://www.worldbank.org/content/dam/Worldbank/document/Gender/Voice_and_agency_LOWRES.pdf"><em>www.worldbank.org/content/dam/Worldbank/document/Gender/Voice_and_agency_LOWRES.pdf</em></a><em>.</em> Bauer, G. (2012), ‘Let there be a Balance’: Women in African Parliaments, <em>Political Studies Review</em>, Volume 10, Issue 3, September 2012<strong>, </strong>Blackwell Publishing Ltd,<a href="http://dx.doi.org/10.1111/j.1478-9302.2012.00272.x">http://dx.doi.org/10.1111/j.1478-9302.2012.00272.x</a> Centre de Développement de l’OCDE (2014), <em>Social Institutions and Gender Index. 2014 Synthesis Report</em>, Editions OCDE, Paris, <a href="http://www.genderindex.org/sites/default/files/docs/BrochureSIGI2015.pdf">www.genderindex.org/sites/default/files/docs/BrochureSIGI2015.pdf</a>. Dahlerup, D. (2012), “Chapitre 4: Le recours aux quotas pour augmenter le nombre de femmes dans les instances parlementaires”, in <em>Les Femmes au Parlement : Au-delà du nombre</em>, International IDEA, <a href="http://www.idea.int/publications/wip/upload/chapter_04.pdf">http://www.idea.int/publications/wip/upload/chapter_04.pdf</a> ONU-Femmes (n.d), Leadership et participation des femmes à la vie politique http://www.unwomen.org/fr/what-we-do/leadership-and-political-participation#sthash.RReqmIdP.dpuf Inter-Parliamentary Union (2015), Women in National Parliaments, http://www.ipu.org/wmn-e/world.htm <h2>Voir également</h2> A<a href="http://www.wikigender.org/fr/acces-des-femmes-a-lespace-public/">ccès des femmes à l’espace public</a> <h2>Liens externes</h2> Genre en action (n.d), Pour promouvoir la participation politique des femmes, pourquoi certains pays optent-ils pour le quota ou la parité ? <a href="http://www.genreenaction.net/Pour-promouvoir-la-participation-politique-des.html">http://www.genreenaction.net/Pour-promouvoir-la-participation-politique-des.html</a> Quota Project (n.d.), La base de données mondiale des quotas de femme, <a href="http://www.quotaproject.org/fr/aboutQuotas.cfm">http://www.quotaproject.org/fr/aboutQuotas.cfm</a>
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