Les mutilations génitales féminines

Les mutilations génitales féminines

<h1>Définition</h1>
Les mutilations génitales féminines (MGF) consistent en l’ablation partielle ou totale des organes génitaux féminins externes. Elles peuvent aller des scarifications à l’ablation totale du clitoris et des lèvres, jusqu’à la suture des lèvres pour fermer la vulve. En 2014, selon l’OMS plus de 125 millions de jeunes filles et de femmes sont victimes de mutilations sexuelles. Ces pratiques, concentrées dans 29 pays africains et du Moyen-Orient, sont le plus souvent pratiquées sur des jeunes filles entre l’enfance et l’âge de 15 ans. [1]

Selon l’UNICEF, les MGF sont pratiquées pour des raisons de plusieurs ordres :
<ul>
<li>sexuel : contrôler ou réduire la sexualité féminine ;</li>
<li>sociologique: s’agissant, par exemple, d’initier les filles à devenir des femmes, d’assurer leur insertion sociale et de maintenir la cohésion sociale ;</li>
<li>hygiénique et esthétique: les organes génitaux féminins sont considérés comme inesthétiques et impropres;</li>
<li>sanitaire: en vertu de la conviction erronée selon laquelle cette pratique favorise la fécondité et la survie de l’enfant ;</li>
<li>religieux: dans la conviction erronée selon laquelle les MGF sont des impératifs religieux. [2]</li>
</ul>
<h1>Les séquelles des MGF</h1>
Les MGF n’ont aucune utilité médicale. Pratiquées dans la clandestinité, dans des conditions d’hygiène très limitées, elles mettent les vies des jeunes filles et des femmes en danger. Elles entraînent de nombreuses complications : douleurs chroniques, infections, risque accru de transmission du VIH, anxiété et dépression, infertilité, hémorragies (lors de l’opération), perte ou diminution du plaisir sexuel, problèmes à l’accouchement etc. et sont parfois mortelles. [2] <h1>Etat du droit international et mention dans les ODD</h1>
En 2012, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté à l’unanimité la première résolution contre les mutilations génitales féminines et appelé à intensifier les initiatives mondiales visant à éliminer cette pratique. [3] Par ailleurs, les MGF sont ciblées par l’objectif 5.3 des ODD : « Éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le mariage des enfants, le mariage précoce ou forcé et la mutilation génitale féminine ». [4] <h1>Politiques, mesures pour combattre les MGF</h1>
De nombreux pays ont interdit les MGF et mis en place des politiques nationales en faveur de leurs éliminations, tels que le Burkina Faso, l’Égypte, le Guinée, l’Ouganda, le Sénégal ou encore la Gambie. [5] En 2008, l’UNFPA et l’UNICEF ont mis en place le Programme conjoint sur les MGF, un programme mondial de grande envergure visant à accélérer l’abandon des MGF et à prendre en charge leurs conséquences. Ce programme intervient à l’échelle communautaire, nationale, régionale et mondiale pour sensibiliser l’opinion aux ravages causés par les MGF et autonomiser les communautés, les femmes et les filles afin qu’elles prennent la décision de les abandonner. [6] <h1>Références</h1>
<ol>
<li>OMS, « Mutilations sexuelles féminines », Aide-mémoire N°241, Février 2014, <a href="http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs241/fr/">http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs241/fr/</a></li>
<li> Page Internet de l’UNICEF consacrée aux MGF, <a href="http://www.unicef.org/french/protection/index_genitalmutilation.html">http://www.unicef.org/french/protection/index_genitalmutilation.html</a></li>
<li>Résolution de l’ONU pour l’Intensification de l’action mondiale visant à éliminer les mutilations génitales féminines, 2013, <a href="http://www.unicef.org/bfa/french/resolution_ag_mgf.67-146.pdf">http://www.unicef.org/bfa/french/resolution_ag_mgf.67-146.pdf</a></li>
<li>Nations Unies, Description de l’Objectif 5 des ODD, <a href="http://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/gender-equality/">http://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/gender-equality/</a></li>
<li>Claire Arsenault, « En Gambie, l’excision est mise hors la loi », 26 novembre 2015, RFI,<a href="http://www.rfi.fr/afrique/20151125-gambie-excision-est-mise-hors-loi-mutilation-genitale-unicef-yahya-jammeh"> http://www.rfi.fr/afrique/20151125-gambie-excision-est-mise-hors-loi-mutilation-genitale-unicef-yahya-jammeh</a></li>
<li>UNFPA, UNICEF, Rapport annuel 2014 du Programme conjoint UNFPA-UNICEF sur les mutilations génitales féminines/L’excision : accélérer le changement, <a href="https://www.unfpa.org/sites/default/files/pub-pdf/UNFPA_UNICEF_FGM_14_Report_FR_PDA_WEB.pdf">https://www.unfpa.org/sites/default/files/pub-pdf/UNFPA_UNICEF_FGM_14_Report_FR_PDA_WEB.pdf</a></li>
</ol>
<h1>Liens externes</h1>
UNFPA, Perspectives démographiques sur les mutilations génitales féminines, 2015 (disponible aussi en anglais), http://www.unfpa.org/sites/default/files/pub-pdf/Demographic%20Perspectives%20on%20FGM_FR_0.pdf

PNUD, « Programme de développement post-2015 », <a href="http://www.undp.org/content/undp/fr/home/mdgoverview/post-2015-development-agenda/">http://www.undp.org/content/undp/fr/home/mdgoverview/post-2015-development-agenda/</a>

Fonds des Nations Unies pour l’enfance, Mutilations génitales féminines/excision : aperçu statistique et étude de la dynamique des changements, UNICEF, 2013 (résumé en français) : <a href="http://www.unicef.org/french/protection/files/FGM_Report_Summary_French__16July2013.pdf">http://www.unicef.org/french/protection/files/FGM_Report_Summary_French__16July2013.pdf</a>

Genre en Action, « Mutilations génitales féminines et droits humains en Afrique », <a href="http://www.genreenaction.net/Mutilations-genitales-feminines-et-droits-humains.html">http://www.genreenaction.net/Mutilations-genitales-feminines-et-droits-humains.html</a>

Ressources de la Fédération nationale GAMS, <a href="http://federationgams.org/mutilations-sexuelles-feminines/documentation/">http://www.federationgams.org/documentation_msf.php</a>

Association « Excisions, parlons-en », <a href="http://www.excisionparlonsen.org/">http://www.excisionparlonsen.org/</a>