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Wikigender organise une discussion en ligne du 15 au 19 août, sur le thème de la mobilité des femmes et des filles en milieu urbain.  La discussion réunira  des experts issus d’organisations partenaires telles que ONU-Habitat, Femmes et Villes et le Centre du Développement de l’OCDE.

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Table des matières

Contexte

L’urbanisation entraîne pour les individus une mobilité accrue ainsi qu’un accès facilité à de nombreux biens et services. Cependant, femmes et hommes ne bénéficient pas de manière égale des opportunités liées à l’urbanisation. Une planification urbaine insensible aux problématiques de genre, associée à des normes sociales discriminantes, peut au contraire restreindre la liberté de mouvement des femmes et des filles et contrebalancer l’effet positif que peut avoir l’environnement urbain sur leur autonomisation. Dans le but d’approfondir ce débat et d’identifier des solutions à ces problèmes, Wikigender (www.wikigender.org/fr) organise une discussion en ligne sur le thème de la mobilité des femmes et des filles en milieu urbain.

Une nouvelle littérature, alimentée par des chercheurs et des experts en développement, se penche sur la manière dont le genre influe sur les expériences des individus en milieu urbain. Cette littérature montre que les femmes et les filles font face à de multiples contraintes qui pèsent sur leur mobilité et restreignent leur accès aux transports, publics et privés. Bien souvent, les transports publics ne répondent pas aux besoins spécifiques des femmes et des filles, qui ont plus de chances de voyager en dehors des heures de pointe, d’enchaîner plusieurs déplacements et d’être accompagnées par des enfants. Leur sécurité est également menacée : elles sont plus exposées que les hommes à des menaces perçues ou réelles, lorsqu’elles prennent les transports publics, qu’elles marchent ou attendent l’arrivée d’un véhicule. Ces problèmes d’accessibilité et de sécurité limitent l’accès des femmes à l’espace public, et ont un effet négatif sur leur éducation, leur santé et leurs opportunités économiques. Il est d’autant plus difficile de faire entendre la voix des femmes et des filles dans les conversations autour de la planification urbaine, que celles-ci sont souvent sous-représentées dans les instances de gouvernement local et dans le secteur des transports. Ainsi, elles ne sont que rarement incluses dans les processus de décisions.

En raison de la nature genrée des transports publics et du phénomène de mobilité, les politiques qui visent à promouvoir une croissance urbaine soutenable et inclusive n’ont d’autre choix que de prendre en compte les problématiques de genre. L’Agenda 2030 fournit un support utile pour faire émerger ce nouveau type de politiques, avec l’ODD 5 (Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles) et l’ODD 11 (Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables). Par ailleurs, un « Nouvel Agenda Urbain » est appelé à être défini en Octobre lors du sommet des Nations Unies sur l’Habitat et le Développement Urbain Soutenable (Habitat III) : cet Agenda aura pour but de guider l’action des acteurs et décideurs du développement urbain, en servant de cadre à l’émergence de politiques urbaines inclusives. L’Agenda 2030 et Habitat III représentent une opportunité exceptionnelle pour la communauté genre et développement, d’améliorer ses programmes d’action et de promouvoir une planification urbaine inclusive et adaptée aux problématiques de genre.

Profitant de ce momentum particulier, la discussion en ligne organisée par Wikigender cherche à poser les bases d’un débat concret et orienté vers la recherche de solutions, sur le thème du genre et de la mobilité urbaine. Les participants sont invités à échanger autour des contraintes qui pèsent sur la mobilité des femmes et des filles, ainsi qu’à partager leurs expériences d’initiatives réussies dans ce domaine. Du 15 au 19 août, la discussion réunira ONU-Habitat, Femmes et Villes, le Centre du Développement de l’OCDE, ainsi que Céline Monnier du Centre International pour la Prévention de la Criminalité et Kalpana Viswanath de Safetipin.

Questions

1.Comprendre l’environnement urbain des femmes et des filles:

  • Comment le genre influe-t-il sur la mobilité des femmes et des filles, et quelles sont les conséquences sur leur santé, leur niveau d’éducation et leur accès aux ressources économiques ?
  • Quelles sont les lacunes de données qui freinent l’étude de la mobilité des femmes et des filles ?

2. Ce qui fonctionne:

  • Comment peut-on s’assurer que toutes les femmes, quel que soit leur âge, leur origine ethnique ou leur niveau de ressources, aient accès à des transports publics ou privés adéquats et abordables ?
  • Comment peut-on adapter les politiques urbaines pour qu’elles répondent au mieux aux besoins des femmes et des filles, et que la sécurité de ces dernières soit garantie ?
  • Quels sont les avantages et désavantages des programmes qui établissent des espaces réservés exclusivement aux femmes (wagons, bus, parkings spéciaux…) par rapport à des approches plus inclusives ?
  • Comment inclure les femmes dans les processus de décisions, et comment s’assurer qu’elles ne soient pas sous-représentées dans le secteur des transports ?
  • Quels outils peuvent être utilisés afin de récolter de l’information sur la criminalité et le sentiment d’insécurité qui affectent les femmes et les filles dans les transports publics?
  • Quels sont les programmes mis en œuvre qui permettent de prévenir efficacement la criminalité et le sentiment d’insécurité dans les transports publics?

3. Atteindre les ODDs 5 et 11:

  • Comment intégrer les problématiques de genre dans les politiques de mobilité urbaine ?
  • De quels outils avons-nous besoin pour évaluer les progrès réalisés en vertu des ODD 5 et 11, et quels liens peut-on construire entre ces deux objectifs ?

Resources clés

En anglais :