CONTEXTE

Les femmes jouent un rôle central dans un large éventail d’activités qui sous-tendent la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Elles sont le moteur de l’économie alimentaire du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. Les deux tiers des femmes employées travaillent dans le système alimentaire, représentant la moitié de la main-d’œuvre. Elles dominent les segments non agricoles des chaînes de valeur alimentaires, y compris la transformation et la vente de produits alimentaires ainsi que la restauration de rue. Elles sont également des acteurs importants dans le commerce transfrontalier.

Néanmoins, l’accès à des aliments abordables et nutritifs est hors de portée de nombreuses femmes et filles. Les faibles niveaux de revenus et d’éducation, les normes sociales, les lois et les pratiques discriminatoires telles que celles révélées par l’Indicateur des institutions sociales et de l’égalité femmes-hommes (SIGI), sont à l’origine de l’insécurité alimentaire des femmes. Ces inégalités limitent leur droit de propriété sur des biens tels que la terre, l’eau et l’énergie, l’accès aux services financiers, au capital social, à l’information et aux technologies, ainsi qu’aux intrants et services agricoles. La double charge qui pèse sur les femmes pour équilibrer les exigences de la production agricole, du travail domestique et de soin non rémunérés, aggrave ces inégalités.

Plus de 40 % des femmes en âge de procréer souffrent d’anémie à travers 14 pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, ce qui entraîne une morbidité maternelle et infantile et compromet l’autonomisation économique des femmes. L’obésité, qui était pratiquement inconnue dans la région dans le passé, touche plus de femmes que d’hommes. Le retard de croissance, une mesure de la malnutrition chronique, a souvent ses origines in utero en raison, par exemple, d’une mauvaise nutrition maternelle. De même, les femmes en surpoids ou obèses risquent davantage de donner naissance à des bébés plus lourds, ce qui les expose à un risque plus élevé de surpoids et d’obésité à l’âge adulte.

Le Programme d’action de Beijing de 1995 a reconnu l’intégration de la dimension de genre comme une stratégie indispensable pour atteindre l’égalité des sexes, y compris dans le domaine de la sécurité alimentaire. Vingt-cinq ans plus tard, de nombreuses politiques ont encore tendance à fonctionner en silos et à se concentrer trop étroitement sur l’amélioration de la capacité d’action des femmes ou de leur accès à l’information, par exemple, au lieu de s’attaquer aux obstacles sociaux, structurels et institutionnels qui entravent la sécurité alimentaire et nutritionnelle des femmes et des filles. En outre, elles n’incluent pas souvent les hommes et les garçons, alors qu’il est essentiel de comprendre les facteurs qui sous-tendent leurs motivations et leurs comportements pour s’attaquer aux obstacles sociétaux à l’égalité femmes-hommes. Le principal défi consiste à élaborer des réponses politiques inclusives qui s’attaquent à ces barrières. Cela pourrait contribuer à ouvrir la voie à un changement plus durable et transformateur au sein du système alimentaire ouest-africain et à alimenter les progrès vers la réalisation non seulement de l’objectif « faim zéro » (ODD 2) mais aussi de celui « égalité des sexes » (ODD 5) et des autres ODD.

OBJECTIF

Le Centre de développement de l’OCDE et le Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest collaborent avec l’Agence Française de Développement (AFD), le Comité Permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) et le G5 Sahel pour organiser une discussion interactive sur la plateforme Wikigender sur le thème « Femmes et sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest : vers une approche intégrant l’égalité femmes-hommes ». L’objectif est de contribuer à un processus d’apprentissage mutuel et de dialogue qui puisse inspirer des solutions plus durables et plus soucieuses de l’égalité femmes-hommes en matière d’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

En s’appuyant sur votre expérience et votre expertise, nous aimerions identifier des exemples concrets et prometteurs de programmes de sécurité alimentaire et nutritionnelle qui intègrent la dimension de genre, ainsi qu’explorer et discuter les principaux enseignements tirés. Les résultats de la discussion seront publiés dans un rapport.

Vous trouverez plus d’informations en français et anglais: Note Conceptuelle (français);  Concept Note (English)

QUESTIONS CLÉS

1. Quelles sont les caractéristiques du manque d’intégration de la dimension genre dans les programmes de sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région ?
   • Que signifie en pratique « intégrer la dimension genre » dans les politiques et programmes de sécurité alimentaire et nutritionnelle ?
   • Comment peut-on améliorer la disponibilité des données sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle ventilées par sexe ?
   • Comment les systèmes d’alerte précoce peuvent-ils mieux intégrer l’analyse genre ?
2. Quels sont les principaux enseignements tirés et quelles sont les bonnes pratiques en matière de programmation intégrant le genre dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ? Quels sont les facteurs de réussite et comment les déployer à une plus grande échelle ?
   • Les transferts monétaires peuvent-ils atténuer l’insécurité alimentaire et renforcer l’égalité femmes-hommes ? Quelles mesures spécifiques doivent-elles être prises pour garantir que les transferts monétaires donnent des résultats équitables pour les femmes et les hommes, indépendamment de leur sexe ?
   • Des recherches récentes montrent que la Covid-19 risque d’exacerber le déséquilibre entre les femmes et les hommes en termes d’insécurité alimentaire et nutritionnelle à l’échelle mondiale. Quelles mesures peuvent-elles être prises pour prévenir les atteintes les plus graves à l’autonomisation économique des femmes en général et surtout à celle des femmes rurales ?
3. Que peut-on faire pour attirer l’attention des organes décisionnels de la région sur les programmes de sécurité alimentaire et nutritionnelle intégrant la dimension genre ?
   • Y a-t-il des enseignements à tirer d’autres régions ?
   • Comment peut-on donner aux femmes les moyens d’exercer leurs droits et de participer activement aux instances de décision ?

• ---

  IMPLIQUEZ-VOUS!

  Participez à notre discussion en vous inspirant des questions clés et entrez vos commentaires ci-dessous du 28 septembre au 9 octobre 2020. La discussion est hébergée sur la plateforme Wikigender en français mais est également ouverte aux commentaires en anglais et en espagnol. Connectez-vous avec Twitter, Facebook ou Google et postez votre commentaire!

  Vous pouvez aussi poster vos contributions directement sur les réseaux sociaux en utilisant les hashtags: #CommunicatingGender et #FaimZéroPourElles. Identifiez-nous avec: @Wikigender, @SWAC_OECD et @OECD_Centre.

  Invitez vos réseaux et contacts qui pourraient être intéressés à participer! Toute personne ayant accès à Internet est invitée à participer à la discussion et nous vous encourageons à partager vos points de vue! Merci de noter que les commentaires sont modérés afin d’assurer qu’il n’y a pas de spam pendant la discussion.

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• ALLEZ PLUS LOIN

  OECD (2019), « Rapport global SIGI 2019 : Transformer les défis en opportunités », Social Institutions and Gender Index, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/bc56d212-en.

  OCDE/CSAO (2019), « Intégrer l’analyse sexospécifique dans les systèmes d’alerte précoce pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest », Notes ouest-africaines, No. 24, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/d02dfd6b-fr.

  OCDE/CSAO (2019), « L’anémie chez les femmes – défi inquiétant », Maps & Facts No. 78, Paris, http://www.actualite-ouest-africaine.org/content/fr/l%E2%80%99an%C3%A9mie-chez-les-femmes-d%C3%A9fi-inqui%C3%A9tant.

  OCDE/CSAO (2018), « Les inégalités de genre dans les institutions sociales ouest-africaines », Notes ouest-africaines, No. 13, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/7357808d-fr.

  OCDE/CSAO (2018), « Agriculture, alimentation et emploi en Afrique de l’Ouest », Notes ouest-africaines, No. 14, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/56d463a9-fr.

REJOIGNEZ LE DEBAT

Comme nous le démontre notre indicateur Social Institutions and Gender Index (SIGI), un peu plus d’1 femme sur 4 dans le monde croit toujours que la violence conjugale est parfois justifiée. Près de la moitié de la population mondiale pense que les hommes font de meilleurs dirigeants politiques que les femmes. Au sein du foyer, globalement les femmes prennent part à 75% du travail non rémunéré.

La crise actuelle du COVID-19 renforce l’inégalité femmes-hommes et certaines de ces normes sociales néfastes. Confinées à la maison et les écoles étant fermées, les femmes ont la double pression de continuer leurs tâches domestiques ainsi que d’assurer l’éducation de leurs enfants, et nombreuses sont celles qui souffrent de violence domestique. De plus, les femmes représentent la majorité du personnel de santé et sont par conséquent en première ligne dans la lutte contre la pandémie.

La communication est un outil puissant qui peut contribuer à transformer les attitudes et les comportements, et les communications numériques ont ouvert de nouvelles possibilités pour le dialogue et les interactions.

C’est pourquoi le réseau DevCom de l’OCDE a proposé 7 Principes pour communiquer pour l’égalité femmes-hommes. Les principes s’appuient sur plusieurs échanges et un atelier organisé par DevCom fin 2018 avec les principaux militants, chercheurs et décideurs politiques.

La discussion est organisée en partenariat avec l‘Agence Française de Développement, le Overseas Development Institute, la plate-forme Align et le Forum Génération Égalité.

Objectif de cette discussion en ligne

Dans le contexte de la pandémie du COVID-19 et en amont du Forum Génération Égalité, cette discussion en ligne a pour objectif de:

• Fournir un espace de dialogue sur le thème de la communication pour l’égalité femmes-hommes;
• Créer des recommandations pour toute personne qui est amenée à communiquer pour l’égalité femmes-hommes et le changement des comportements.

Vous pouvez nous aider à réaliser ces objectifs! Rejoignez-notre discussion en répondant aux questions ci-dessous du 14 au 21 avril 2020. La discussion est ouverte aux contributions en anglais, français ou espagnol.

Les résultats de cette discussion seront synthétisés dans une courte note et publiés sur Wikigender et sur la plate-forme SDG Communicator de DevCom. Nous partagerons aussi ces résultats lors de nos futurs évènements, invitant les décideurs politiques et les acteurs clés du développement de s’engager à mieux communiquer sur l’égalité femmes-hommes.

Questions directrices

1. IDENTIFIER LES PRINCIPES GÉNÉRAUX

• Lequel des 7 principes de DevCom considérez-vous être le plus important, et pourquoi ? Y’a-t-il des principes additionnels que vous ajouteriez à la liste?
• Selon vous, quelles sont les priorités de communication pendant la crise actuelle de la pandémie du COVID-19?

2. PARTAGER LES LEÇONS ET LES EXPÉRIENCES

• Pouvez-vous donner un exemple de comment vous mettez en pratique un ou plusieurs de ces principes? Dites-nous ce que vous avez appris !
• Connaissez-vous des campagnes qui ont réussi à susciter une prise de conscience en ce qui concerne l’égalité femmes-hommes et qui ont eu un impact sur les attitudes et les comportements? Pourquoi pensez-vous qu’elles ont été efficaces?
• Lors de la pandémie actuelle du COVID-19, les interactions en ligne se multiplient. Avez-vous trouvé des campagnes inspirantes?

3. QUELLES SERONT NOS ACTIONS?

• En amont du Forum Génération Égalité, qu’allez-vous faire (ou que va faire votre organisation) pour améliorer les communications et campagnes pour l’égalité femmes-hommes?
• Comment pouvons-nous relayer l’information et encourager les organisations à considérer ces 7 principes?

Participez!

Nous avons hâte à votre participation! Nous vous encourageons à partager cette page avec vos réseaux et contacts sur Twitter en utilisant #CommunicatingGender et le lien suivant: https://bit.ly/2JV02H0 Les mots dièses secondaires sont les uisvants: #Communications #GenderEquality #socialnorms #Covid19Comms #GenerationEquality #OECDDevCom #SIGI

• Pour participer, entrez votre commentaire sur la page suivante: https://bit.ly/34lMFJ4 ou inscrivez-vous directement sur Disqus, Twitter ou Facebook avant d’entrer votre commentaire. La discussion est ouverte de 9h à 18h, heure de Paris, du 14 au 21 avril 2020.
• Pour ajouter un lien internet, merci de le raccourcir avant de le poster pour que cela fonctionne (par ex. en utilisant bit.ly, google url shorterner, tiny url…)

Toute personne ayant accès à Internet est invitée à participer à la discussion et nous vous encourageons à partager vos points de vue!

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Septembre 2018

16-30 septembre

• A Marrakech, les femmes font les affaires de l’Afrique (Le Monde Afrique)
• Orange lance le programme Femmes Entrepreneuses (Tekiano)
• La crainte de l’échec bride souvent les femmes face à l’entrepreneuriat (Libération)
• Il faut réaffirmer le droit des femmes à disposer de leur corps (‘Libération)
• Les femmes obtiennent le droit d’aller dans un temple (TribunedeGenève)
• Suisse : manifestation pour l’égalité salariale hommes-femmes (Le Figaro)
• Inde: La Cour suprême dépénalise l’adultère, source de discrimination envers les femmes (20 Minutes)
• Sommet historique de femmes ministres des Affaires étrangères à Montréal (France 24)
• Mali: Lancement officiel du projet 50 millions de femmes : Et l’égalité des chances devient une réalité (Mali Demain)
• Autonomisation des femmes : 1,5 milliard FCFA dégagé par la Première dame ivoirienne (APA News)
• L’Inde comptabilise 37% des suicides de femmes dans le monde (l’Expresse)
• En Colombie, les femmes se soulèvent contre les violences conjugales (France Inter)
• La lutte des femmes arabes pour le droit à l’héritage (Tribune de Genève)
• Un vaste plan d’action pour la parité hommes/femmes dans le cinéma français (Paris Match)

1- 15 septembre

• La tragédie du suicide des femmes en Inde (La Croix)
• Maroc : enfin une loi contre les violences faites aux femmes (Africanews)
• Genre et entreprises : 21% de femmes contre 79% d’hommes – Le ministère de la communication pour la parité (Dakar Actu)
• Tanzanie: le président Magufuli conseille aux femmes d’arrêter la contraception (RFI Afrique)
• Bientôt des femmes co-pilotes en Arabie Saoudite (VOA Afrique)
• Mali : La Plateforme des Femmes Leaders invite les Maliens au « Respect des principes démocratiques » (Malijet)
• Le marché de l’emploi s’ouvre peu à peu aux femmes saoudiennes (Le Figaro)
• Thaïlande : l’Académie de police ne recrutera plus de femmes à partir de 2019 (Le Figaro)
• Le Sommet Digital des Femmes de la Méditerranée s’ouvre à Tunis (Gnet)
• «Tant qu’il y aura des belles femmes…»: Duterte fait une mauvaise blague sur les viols (Sputnik)
• Violences faites aux femmes : « Le procès Khadija doit marquer un tournant au Maroc » (France 24)
• Tunisie: Ennahda dit oui, puis non, à l’égalité hommes-femmes dans l’héritage (Géopolis Afrique)
• HRW dénonce le risque de détention des femmes violées en Mauritanie (VOA Afrique)
• Les femmes plus touchées par l’absentéisme au travail que les homes (Franceinfo)

Vidéos

• Entrepreneuriat Féminin : près de 500 femmes formées dans la commune de Grand-Yoff (Dakaractu)
• «Women in business» au service des femmes entrepreneurs (H24 TV)
• Salaires : femmes et hommes à égalité à New-York (Franceinfo)

Voir également

• Le genre dans les médias: archives

Contexte

Les femmes rurales jouent un rôle clef dans le développement des régions rurales et agricoles. Elles représentent 43% de la main-d’œuvre agricole mondiale, pourcentage qui atteint 70% dans certains pays. En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, selon les données disponibles, le nombre de femmes constituant la main-d’œuvre agricole est passé de 34 % en 1995 à près de 45 % en 2011.

Les femmes se chargent de la plus grande partie de travaux agricoles, contrôlent l’essentiel de l’économie non monétaire (agriculture de subsistance, garde et éducation des enfants, tâches ménagères, fourniture en eau et en énergie). Elles contribuent largement à assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à générer des revenus et à améliorer les moyens d’existence et le bien-être général des ménages, en particulier ceux à faible revenu.

Les femmes rurales dirigent de plus en plus leurs propres entreprises, bien que leur potentiel entrepreneurial reste largement méconnu et insuffisamment exploité. Au regard de leur rôle en matière de gestion des ressources naturelles et des responsabilités qui leur incombent souvent en termes de provision en énergie dans leurs foyers, elles sont des actrices de premier plan dans la lutte contre les changements climatiques.

De par leur rôle dans l’économie agricole, les femmes sont au cœur de la résilience des sociétés rurales et constituent un élément de réponse aux défis méditerranéens en matière de sécurité alimentaire, de préservation des écosystèmes ruraux, de gestion durable des ressources naturelles, d’adaptation au changement climatique et de conservation de l’agro-biodiversité, mais aussi des enjeux de la transition nutritionnelle y compris liés à la santé du foyer.

Cette importance stratégique est inscrite dans les ODD (ODD 1, 2, 5, 13), les plans régionaux et a été soulignée lors de la 62^ème session de la Commission de la condition de la femme des Nations-Unies, dont le thème prioritaire cette année fut « Problèmes à régler et possibilités à exploiter pour parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes et des filles rurales ».

Si au niveau global la participation à la vie économique, sociale et politique reste inégalitaire entre les femmes et les hommes, ces inégalités se manifestent plus intensément dans les zones rurales et méridionales de l’espace méditerranéen. Les femmes habitant dans les zones rurales ont la particularité de cumuler les difficultés, les inégalités et les discriminations :

• Elles subissent les effets de la marginalisation des territoires avec un accès limité aux infrastructures de base. Elles ont moins accès aux ressources foncières et productives, occupent des emplois peu ou pas qualifiés et moins payés que les hommes. Elles ont un accès moindre à l’éducation, à la formation et au développement des compétences, aux transports, aux services financiers, à l’utilisation des engrais, aux équipements mécaniques ou aux nouvelles technologies. Il est aussi courant que les femmes travaillant dans les exploitations agricoles ou les entreprises familiales ne reçoivent aucun salaire.
• Particulièrement affectées par les catastrophes naturelles (précipitations irrégulières, inondations, sécheresses…) et les effets du changement climatiques sur l’agriculture, elles sont les premières à « absorber les chocs » des crises alimentaires.
• Les femmes rurales sont sujettes à discrimination au sein des normes sociales et légales qui gouvernent leurs communautés. En effet, l’importance des normes sociales et du droit coutumier est étroitement liée à l’éloignement des zones rurales où le droit statutaire est plus difficilement connu, reconnu et appliqué qu’en zone urbaine.
• La sous-représentation des femmes dans les organisations et institutions est plus importante en zones rurales. Les femmes demeurent peu informées de leurs droits, réduisant ainsi leur participation aux processus décisionnels des politiques publiques les concernant.

Le manque de reconnaissance et de valorisation du rôle des femmes rurales et dans l’agriculture est néfaste non seulement pour les femmes mais aussi pour la société dans son ensemble. Ils conduisent à la mise en œuvre de politiques et de programmes mal orientés voire inadaptés aux besoins des femmes. Malgré les nombreux obstacles auxquelles elles doivent faire face, les femmes rurales représentent un levier du développement incontournable pour la Méditerranée, pour peu que leur potentiel soit reconnu et libéré et que la lutte contre les inégalités de genre occupe une place centrale dans les politiques publiques et privées.

À propos de la discussion

Dans le cadre de la publication « Renforcer le rôle e rôle des femmes dans les milieux ruraux et agricoles: obstacles et opportunités» (septembre 2018) et de la conférence « Women4Mediterranean Conference 2018 – Women build inclusive societies» (Lisbonne, Portugal, 10-11 octobre 2018) durant laquelle se tiendra le workshop «Empowering women in rural and agriculture areas» (UM- CIHEAM), Wikigender, le CIHEAM et l’UpM organisent une discussion en ligne sur le thème «Renforcer le rôle des femmes dans les milieux ruraux et agricoles: obstacles et opportunités».

Cette discussion en ligne a pour objectif de :

1. Fournir un espace de dialogue et d’échange de connaissances, en français et en anglais
2. Promouvoir et échanger des exemples de bonnes pratiques
3. Proposer des recommandations à l’usage des acteurs du développement et de la coopération internationale.

Les participant·e·s sont invité·e·s à contribuer à la discussion du 17 au 21 septembre sur la plate-forme Wikigender. Dans le but de rassembler divers publics, la discussion aura lieu en anglais et en français, et se poursuivra également sur Twitter et Facebook avec l’hashtag #femmesrurales

Un rapport de synthèse résumant les principaux points abordés pendant la discussion sera rendu public sur le site de Wikigender et durant la conférence « Women4Mediterranean Conference 2018 ».

Ce rapport, disponible en anglais et en français, sera partagé avec les communautés respectives de Wikigender, du CIHEAM et de l’UPM, et présenté lors d’évènements internationaux (15 octobre pour la journée mondiale de la femme rurale, 16 octobre pour la journée mondiale de l’alimentation, 8 mars pour la journée internationale du droit des femmes).

Questions d’orientation

Cette discussion en ligne visera à mettre en perspective les différentes situations en Méditerranée en analysant les défis et les opportunités liés au renforcement du rôle des femmes rurales dans les domaines économique, social, juridique et politique.

Les interventions devront aider à mieux comprendre les défis mais aussi les opportunités de l’approche genre en matière d’initiatives et politiques de développement durable rural, côtier et agricole.

A. Comprendre la situation des femmes rurales

• Quel est le rôle des femmes rurales dans les objectifs du développement durables ?
• Quels sont les enjeux sociaux, économiques et environnementaux auxquels font face les femmes et les filles rurales? (par rapport aux hommes et aux femmes des zones urbaines)
• Comment surmonter les obstacles à l’autonomisation des femmes rurales?

B. Recenser ce qui fonctionne

• Quels sont les exemples de politiques, programmes ou initiatives s’attaquant aux barriers sexistes auxquelles font face les femmes et les filles en milieu rural ?
• Quelles sont les bonnes pratiques avérées pour mieux intégrer la dimension de genre dans les politiques agricoles et de développement rural ?

C. Recommandations : atteindre les Objectifs de développement durable

• Comment l’Agenda 2030 peut être mis à profit pour répondre aux enjeux actuels auxquels font face les femmes rurales

Ressources clés

• CIHEAM Watch Letter
• CIHEAM Contribution to Women Empowerment
• UpM
• Wikigender
• Do discriminatory social institutions matter for food security? (OECD, 2012)

Afin de recevoir un certificat de participation, merci de contacter : dev.gender@oecd.org

Participez !

Nous attendons votre participation avec impatience! Nous vous encourageons vivement à diffuser des nouvelles sur la discussion en ligne via vos réseaux et sur Twitter en utilisant #RuralWomen et le lien suivant vers cette page: http://bit.ly/2wETHZ2 

• Pour participer, entrez votre commentaire ci-dessous ou inscrivez-vous directement sur Disqus, Twitter, Facebook ou Google avant d’entrer votre commentaire. La discussion aura lieu du 9H00 lundi 17 Septembre au 18H00 vendredi 21 Septembre.
• Pour insérer un lien hypertexte URL, assurez-vous de raccourcir l’URL avant de l’envoyer, sinon cela risque de ne pas fonctionner. (Par exemple en utilisant bitly, google url shorterner)

Toute personne ayant une connexion Internet est invitée à participer à la discussion et nous vous encourageons à exprimer votre point de vue sur cette question importante

Veuillez noter toutefois que les commentaires seront modérés pour éviter tout spam perturbant la discussion.

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Contexte

Une éducation de bonne qualité et un apprentissage tout au long de la vie sont essentiels dans la réalisation réelle de l’égalité des genres et d’un développement durable. Ceci est capturé par l’ODD 4, qui a pour objectif d’ « assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et (de) promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie », ainsi que par l’agenda mondial Éducation 2030, qui met la priorité sur « l’inclusion, l’équité et l’égalité des genres ».

L’éducation est un droit fondamental de l’homme, cependant les filles ont toujours moins d’opportunités que les garçons pour accéder à une éducation de qualité, la suivre jusqu’au bout et en bénéficier, surtout à la fin du primaire et au secondaire. Les filles sont souvent désavantagées à de multiples niveaux, que ce soit en termes de normes sociales et culturelles qui favorisent l’éducation des garçons, des installations sanitaires inadéquates dans les écoles, ou des milieux scolaires qui ont un impact négatif sur leur scolarité lorsqu’elles peuvent y être victimes de violences.

Les environnements d’apprentissage, notamment, jouent un rôle significatif dans le façonnement de l’éducation et de l’avenir des filles et des garçons. Cet environnement comprend la culture institutionnelle, les normes et les pratiques ; les comportements des enseignants, les attentes et interactions entre les étudiants filles et garçons ; les normes des groupes de pairs ; le programme d’enseignement ; ainsi que la pédagogie et les matériels didactiques, dont les manuels scolaires. Bien que cet environnement soit l’occasion de combattre les stéréotypes de genre, il peut aussi les perpétuer, par la représentation des femmes dans les manuels scolaires dans des rôles passifs ou de soutien, ou bien en négligeant dans les programmes d’enseignement des questions comme la violence basée sur le genre, les droits sexuels ou le mariage précoce.

Objectifs

Dans ce contexte, Wikigender a collaboré avec l’UNESCO, le Conseil de l’Europe, l’Enquête sur le comportement des enfants d’âge scolaire en matière de santé (HBSC), le Forum des éducatrices africianes (FAWE), le Partneriat mondiale pour l’éducation, et le Initiative des Nations Unies pour l’éducation des filles (UNGEI) pour une discussion en ligne sur le thème « Comment lutter contre les stéréotypes de genre dans les classes pour un environnement propice à l’apprentissage des filles adolescentes ? ». Celle-ci a été centrée sur de nouvelles recherches et les principales conclusions du rapport mondial de suivi de l’éducation 2016, du résumé sur l’égalité des genres et du document d’orientation sur « Les manuels scolaires ouvrent la voie au développement durable »

La discussion s’est tenu sur la plateforme Wikigender du 16 au 20 janvier 2017 et s’est conclu par un webinaire. Elle a rassemblé de nombreux réseaux d’acteurs du développement international, des chercheurs, des membres de la société civile, des étudiants et des ONG, ce qui a permis un échange riche de perspectives uniques et de partage de connaissances. La discussion a bénéficié également des perspectives des pays qui ont des projets dans le cadre du Partenariat mondial pour l’éducation des filles et des femmes “Une vie meilleure, un futur meilleur” de l’UNESCO. Les objectifs de la discussion était les suivants :

• Partager les nouvelles recherches sur le rôle de l’éducation dans la réalisation de l’égalité des genres et dans l’évolution des normes sociales, en particulier en ce qui concerne les stéréotypes de genre dans les pratiques des enseignants et le matériel pédagogique.
• Échanger des bonnes pratiques et identifier des stratégies pour lutter contre les stéréotypes de genre dans les milieux scolaires et s’assurer que les filles adolescentes ont les compétences adéquates et l’état d’esprit pour améliorer leurs vies.
• Créer une plateforme pour faciliter les échanges, synergies et le partage d’informations sur le sujet.

Questions d’orientation

• Comment l’environnement d’apprentissage influence-t-il les résultats des filles adolescentes dans l’éducation ? Quelles sont les dernières tendances en matière de développement du matériel pédagogique (y compris celui du contenu des manuels scolaires) ?
• Quelles sont les politiques, campagnes et initiatives qui ont réussi à combattre les stéréotypes de genre dans les milieux scolaires ? Quelles stratégies sont plus efficaces et pourquoi ? Comment peut-on les reproduire ?
• Comment peut-on promouvoir un cadre d’évaluation plus robuste et consolider les indicateurs sur l’inégalité de genre dans l’éducation, afin de mieux comprendre où sont les progrès et où il reste des défis à relever ? s

 Liens clés (en anglais pour la plupart)

• Rapport mondial de suivi de l’éducation 2016 et résumé sur l’égalité des genres (UNESCO)
• Les manuels scolaires ouvrent la voie au développement durable (UNESCO, 2016)
• Gender bias is rife in textbooks (GEM Report World Education Blog, 8 March 2016)
• A Guide for Gender Equality in Teacher Education Policy and Practices (UNESCO, 2015)
• Global Partnership for Girls’ and Women’s Education “Better Life, Better Future” (UNESCO)
• Combattre les stéréotypes de genre et le sexisme dans et par l’éducation (Conseil de l’Europe)
• Recommandation du Comité des Ministres aux Etats membres relative à l’approche intégrée de l’égalité entre les femmes et les hommes dans l’éducation (Conseil de l’Europe)
• Compilation des bonnes pratiques du Conseil de l’Europe (Conseil de l’Europe)
• Forum des éducatrices africaines, FAWE
• Didactica Préhistorica: Les représentations sur les actions genrées

A propos de la campagne

En Novembre 2016, Wikigender et la Fondation Womanity s’associent  pour mener une campagne de deux semaines sur le thème de la violence à l’égard des femmes, reprenant les dates des 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre (du 25 novembre au 10 décembre). La campagne débutera le 25 novembre en l’honneur de la Journée Internationale pour l’élimination de la Violence à l’égard des Femmes, et sera divisée en deux grandes parties : i) impliquer les hommes et les garçons dans la lutte contre les violences basées sur le genre ii) combattre le cyber-harcèlement visant les femmes et les filles. Pour chaque thème, une discussion en ligne suivie d’un webinar seront organisés sur la plateforme Wikigender. Ces deux discussions ont vocation à fournir un espace de débat et de réflexion pour divers publics, invités à participer en anglais et en français.

A propos des organisateurs

Wikigender est une plate-forme collaborative en ligne rassemblant les décideurs politiques et les experts à la fois des pays développés et des pays en développement afin de trouver des solutions pour faire avancer l’égalité femme-homme. Wikigender offre un espace centralisé pour le partage de connaissances, en mettant l’accent sur les Objectifs de Développement Durable (ODD), et particulièrement sur l’ODD 5. La plateforme permet d’échanger avec une communauté internationale d’experts en genre, de décideurs politiques, de chercheurs et de praticiens, à la fois en anglais et en français; de contribuer aux discussions et aux débats sur les défis, les succès, les recherches et les tendances de l‘égalité femme-homme; et enfin de soutenir les progrès en matière d’égalité en partageant commentaires et analyses.

Guidée par son objectif de contribuer à un monde où femmes et hommes ont chacun une pleine et égale participation économique, sociale et politique, la Fondation Womanity œuvre pour l’avancement des filles et des femmes du monde entier afin de leur permettre de façonner leur avenir et d’accélérer le progrès au sein de leurs communautés. Ses principaux domaines d’action sont inspirés par les Objectifs de développement durable de l’ONU : favoriser l’accès des filles et des femmes à une éducation de qualité et à la formation professionnelle, créer des emplois, générer des revenus et des perspectives de carrière professionnelle pour les femmes, donner la possibilité aux femmes d’avoir une voix dans la société, la politique et les institutions de gouvernance, protéger l’intégrité physique et psychologique des filles et des femmes.

Le contexte: la violence basée sur le genre, un phénomène pandémique

La violence contre les femmes est reconnue comme un problème majeur à l’échelle mondiale: 1 femme sur 3 déclare avoir été victime de violence basée sur le genre au cours de sa vie. Dans certains pays, c’est le cas de 80% des femmes (SIGI 2014). Lutter contre la violence à l’égard des femmes est donc l’une des priorités définies par les Objectifs de Développement Durable, qui appellent les pays à éliminer toutes formes de violences contre les femmes et les filles (Objectif 5.2.). La recherche montre que la violence à l’égard des femmes est intrinsèquement liée à des inégalités de pouvoir entre femmes et hommes ainsi qu’à des expressions violentes de la masculinité (ONU Femmes 2016). Ainsi, il apparait nécessaire d’impliquer les hommes et les garçons à part entière dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles.

Ces dernières années, plusieurs programmes visant à changer les mentalités des hommes et leur vision de la masculinité ont produit des résultats très positifs et suscité beaucoup d’intérêt. Le Programme H, développé par Promundo, travaille à changer les visions traditionnelles de la masculinité de manière à lutter contre la violence à l’égard des femmes, en encourageant des attitudes plus égalitaires chez les hommes. Fort de son succès, le programme a été développé dans 22 pays. De la même manière, le projet pour les jeunes hommes lancé par l’ONG Care International, cherche à faire des hommes et des garçons de réels alliés dans le combat contre la violence basée sur le genre. Ce programme a produit des résultats très positifs dans plusieurs pays des Balkans. Enfin, d’autres initiatives se concentrent sur des activités de plaidoyer visant à promouvoir de nouvelles visions de la masculinité : par exemple, la campagne HeForShe d’ONU femmes donne une visibilité sans précédent à ce débat, en encourageant les hommes à participer pleinement au combat contre les violences basées sur le genre.

Comme le montre le succès de ces projets, impliquer les hommes dans le débat est essentiel pour s’attaquer aux causes profondes de ce phénomène et générer des changements de long-terme. C’est une conversation qu’il est nécessaire d’avoir, pourtant il s’avère souvent difficile de s’attaquer à un sujet aussi sensible. Changer les mentalités pour mettre un terme à la violence à l’égard des femmes demande de changer des normes très profondément ancrées. C’est pourquoi il est important d’adopter une démarche holistique.

Participez à la discussion

Dans le cadre des 16 Jours d’Activisme contre la Violence Basée sur le Genre, Wikigender et la Fondation Womanity organisent une discussion en ligne sur le thème «Impliquer les hommes et les garçons dans la lutte contre les violences basées sur le genre».  Cette discussion a pour objectif de fournir un espace de dialogue et d’échange, de promouvoir des exemples de bonnes pratiques et d’identifier plusieurs points d’entrées pour générer une évolution durable des normes sociales. C’est dans ce but que Wikigender et Womanity s’associent pour réunir un réseau d’experts, d’ONG et de membres de la société civile, nourrissant chacun le débat de leurs perspectives et expériences propres.

Les participants sont invités à contribuer à la discussion du 28 Novembre au 2 Décembre sur la plateforme Wikigender. Dans le but de rassembler divers publics, la discussion aura lieu en anglais et en Français, et se poursuivra également sur Twitter et Facebook avec le hashtag #EngagingMen. Un webinar viendra conclure la discussion, le Vendredi 2 Decembre à 15h (CET). Ce webinar réunira plusieurs experts qui seront disponibles pour répondre aux questions et débattre en temps réel.

A la suite de la campagne, un rapport de synthèse résumant les principaux points abordés pendant la discussion sera rendu public sur le site de Wikigender. Ce rapport, disponible en anglais et en français, sera partagé avec les communautés respectives de Wikigender et Womanity et présenté lors d’évènements de rang international.

Questions

S’appuyer sur le recherche existante

• Quel est l’état actuel de la recherche concernant les liens existants entre masculinités, normes sociales, et acceptation de la violence basée sur le genre ?
• Avez-vous des exemples d’initiatives visant à changer la perception traditionnelle de la masculinité et ayant produit des résultats positifs ?
• Comment les gouvernements et la communauté du développement peuvent-ils s’inspirer d’initiatives locales et les transposer au niveau national ?

Travailler main dans la main avec une coalition d’acteurs

• Qui sont les principaux acteurs pouvant contribuer à une évolution des mentalités sur ce sujet, et quels sont les points d’entrée assurant un meilleur impact auprès des hommes et des garçons?
• Comment s’associer avec différents acteurs pour changer la perception traditionnelle de la masculinité, de manière à encourager les hommes à faire évoluer leurs comportements en tant que partenaires, en tant que pères mais également en tant que prestataire de services aux victimes ?
• Comment travailler avec les femmes pour encourager une évolution des perceptions de la masculinité et promouvoir des modèles de couples non-violents ?

Renforcer les activités de plaidoyer pour sensibiliser l’opinion

• Comment renforcer les activités de plaidoyer autour de cette question des masculinités, au niveau international et intra-national ?
• Comment la représentation de masculinités positives et non-violentes dans les médias peut- elle contribuer à sensibiliser l’opinion publique ?

Ressources

• Engaging Men & Boys to End Violence Against Women: An Annotated Bibliography of Online Resources (Learning Network 2013)
• Multi-country study on men and violence in Asia and the Pacific (United Nations 2013)
• Where Men Stand: Men’s roles in ending violence against women (White Ribbon 2010)
• International Men and Gender Equality Survey (IMAGES) (ICRW and Instituto Promundo
• 2010)
• 16 Days of Activism against Gender-Based Violence Call to Action:“Orange the world: raise money to end violence against women” (UNiTE 2016)
• Men, Masculinities and Changing power: A discussion paper on engaging men in gender equality from Beijing 1995 to 2015 (MenEngage and UN Women 2015)

A propos de la campagne

En Novembre 2016, Wikigender et la Fondation Womanity s’associent  pour mener une campagne de deux semaines sur le thème de la violence à l’égard des femmes, calquée sur les dates des 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre (du 25 novembre au 10 décembre). La campagne débutera le 25 novembre en l’honneur de la Journée Internationale pour l’Elimination de la Violence à l’égard des Femmes, et sera divisée en deux grandes parties : i) impliquer les hommes et les garçons dans la lutte contre les violences basées sur le genre ii) combattre le cyber-harcèlement visant les femmes et les filles. Pour chaque thème, une discussion en ligne suivie d’un webinar seront organisés sur la plateforme Wikigender. Ces deux discussions ont vocation à fournir un espace de débat et de réflexion pour divers publics, invités à participer en anglais et en français.

A propos des organisateurs

Wikigender est une plate-forme collaborative en ligne rassemblant les décideurs politiques et les experts à la fois des pays développés et des pays en développement afin de trouver des solutions pour faire avancer l’égalité femme-homme. Wikigender offre un espace centralisé pour le partage de connaissances, en mettant l’accent sur les Objectifs de Développement Durable (ODD), et particulièrement sur l’ODD 5. La plateforme permet d’échanger avec une communauté internationale d’experts en genre, de décideurs politiques, de chercheurs et de praticiens, à la fois en anglais et en français; de contribuer aux discussions et aux débats sur les défis, les succès, les recherches et les tendances de l‘égalité femme-homme; et enfin de soutenir les progrès en matière d’égalité en partageant commentaires et analyses.

Guidée par son objectif de contribuer à un monde où femmes et hommes ont chacun une pleine et égale participation économique, sociale et politique, la Fondation Womanity œuvre pour l’avancement des filles et des femmes du monde entier afin de leur permettre de façonner leur avenir et d’accélérer le progrès au sein de leurs communautés. Ses principaux domaines d’action sont inspirés par les Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU : favoriser l’accès des filles et des femmes à une éducation de qualité et à la formation professionnelle, créer des emplois, générer des revenus et des perspectives de carrière professionnelle pour les femmes, donner la possibilité aux femmes d’avoir une voix dans la société, la politique et les institutions de gouvernance, protéger l’intégrité physique et psychologique des filles et des femmes.

Contexte

Bien qu’il s’agisse d’un phénomène relativement nouveau, la violence en ligne est aujourd’hui un problème présent partout dans le monde, et qui touche plus particulièrement les femmes et les filles. La littérature existante sur ce sujet montre que les internautes femmes sont plus susceptibles d’être victimes de harcèlement et d’incitations à la haine. Un rapport publié en 2015 par la Commission sur le haut-débit des Nations Unies révèle que près des trois quarts des femmes présentes en ligne ont déjà été victimes d’actes s’apparentant à de la cyber-violence. Au sein de l’Union Européenne, 1 femme sur 10 déclare avoir déjà fait l’objet de cyber-harcèlement depuis l’âge de 15 ans (Agence de l’Union Européenne pour les Droits Fondamentaux 2014). Les jeunes femmes sont les plus vulnérables face à ce type d’agression : les femmes entre 18 et 24 ans sont les plus susceptibles de recevoir des menaces physiques, d’être victimes de « stalking » et de harcèlement sexuel en ligne (Nations Unies 2015). Malgré sa gravité, la violence en ligne est encore insuffisamment reconnue par les législations: on estime qu’1 utilisateur d’internet sur 5 vit dans un pays ou le harcèlement des femmes en ligne est très rarement puni (ibid.).

Le débat sur le cyber-harcèlement a pris de l’ampleur ces dernières années et suscite de plus en plus d’intérêt. Le sujet fait l’objet d’une médiatisation accrue, ce qui contribue à sensibiliser l’opinion publique à ce problème. D’autre part, une littérature de plus en plus vaste confirme l’omniprésence de la violence en ligne, phénomène autrefois largement ignoré. Cependant, malgré les progrès de la recherche, de nombreux vides juridiques persistent et laissent les internautes victimes de harcèlement et d’abus (parmi lesquels les femmes sont sur-représentées) sans aucune protection légale ni soutien psychologique (Nations Unies 2015). Face au retard des législations, plusieurs organisations cherchent à armer les femmes et les filles ave les ressources et outils nécessaires pour pouvoir assurer leur protection en ligne. Des organismes comme Take Back the Tech!, Digital Rights Foundation, Tactical Tech, Internews, et Chayn, parmi d’autres, encouragent les  femmes à reprendre possession des espaces en ligne et à faire valoir leurs droits sur ces plateformes. Ces organisations mettent à profit les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) pour lutter contre toutes les formes de violence en ligne. Dans le but de générer un changement durable, elles cherchent à faire évoluer les normes sociales de manière à encourager des comportements plus égalitaires chez les internautes.

Dans le cadre des 16 Jours d’Activisme contre la Violence Basée sur le Genre, Wikigender et la Fondation Womanity organisent une discussion en ligne sur le thème «Combattre le cyber-harcèlement à l’égard des femmes et des filles».  Cette discussion a pour objectif de fournir un espace de dialogue et d’échange  sur le thème de la violence en ligne. Les questions suggérées aux participants ont pour but de faire émerger des bonnes pratiques et recommandations dans ce domaine.  C’est pourquoi  Wikigender et Womanity se sont associés pour réunir un réseau d’experts, d’ONG et de membres de la société civile, qui nourriront chacun le débat de leurs perspectives et expériences propres.

Questions

S’appuyer sur la recherche existante

• Quel est l’état actuel de la recherche en ce qui concerne la prévalence de la violence en ligne à l’égard des femmes et des filles ?
• Quels sont les principaux outils permettant de mesurer l’ampleur de ce problème ? Quelles sont les zones d’ombre ?
• Quel est l’état des législations nationales et du droit international sur cette question ?

Reprendre possession des espaces en ligne

• Comment faire prendre confiance aux internautes femmes et les armer pour qu’elles puissent s’auto-défendre en ligne ?
• Comment s’attaquer aux normes sociales discriminantes, aux stéréotypes qui justifient la violence en ligne ?
• Comment passer de solutions punitives a des solutions préventives pour lutter contre la violence en ligne? Avez-vous des exemples de projets axés sur des activités de prévention ?
• Comment s’inspirer d’initiatives locales ayant produit des résultats positifs pour les transposer au niveau national et/ou international ?

Renforcer les activités de plaidoyer pour sensibiliser l’opinion

• Comment sensibiliser les gouvernements à ce problème et les encourager à légiférer contre la violence en ligne ?
• Comment sensibiliser la population aux problèmes de harcèlement en ligne et encourager les femmes victimes à témoigner et à solliciter les soutiens nécessaires ?
• Comment femmes et hommes peuvent-ils mettre à profit les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour lutter contre la violence basée sur le genre ?

 Ressources

• Cyber-violence against women and girls: a worldwide wake-up call (UN Broadband Commission 2015)
• Women’s Rights Online: Translating Access into Empowerment (World Wide Web Foundation 2015)
• Online Violence: Just Because It’s Virtual Doesn’t Make It Any Less Real( Huffington Post 2015)
• From impunity to justice: Exploring corporate and legal remedies for technology-related violence against women (2012-2015) (Gender IT)
• Technology-Based Violence Against Women: The Next Frontier? (Women and The Web Alliance 2016)
• Digital safety roadmap on blackmail (Take Back the Tech)
• Digital safety roadmap on cyberstalking (Take Back the Tech)
• Digital safety roadmap on hate speech (Take Back the Tech)
• Safety toolkit (Take Back the Tech)
• How to talk to survivorsof tech-related violence (Take Back the Tech)
• How different sectors can protect with privacy and anonymity (Take Back the Tech)
• Protecting the right to freedom of expression: Strategies of survivors of tech-related violence against women (Gender IT 2014)
• Feminist Tech Tools (Gender IT 2016)
• What is blackmail ? (Take Back the Tech)

Actualité de nos partenaires

Genre en action: AWID 2016 (Brésil) : notre pouvoir collectif

Intitulé « Horizons féministes : lutter pour les droits et la justice par la construction d’un pouvoir collectif », le Forum de l’AWID s’est tenu du 8 au 11 septembre 2016 à Costa do Sauipe à Bahia, au Brésil. Face au constat de la faible présence des francophones dans les rencontres internationales traitant des droits des femmes, Genre en Action collabore avec l’AWID depuis 2008 pour faciliter la venue et la présence active des francophones, en particulier des pays du Sud, dans les Forums de l’AWID.

A l’occasion du Forum 2016, Genre en Action a souhaité accroître la participation francophone grâce à l’organisation d’un village francophone, avec pour objectifs de:

• Renforcer le mouvement international francophone autour des droits des femmes, en positionnant et en élargissant durablement, de forum en forum, une communauté francophone vivante, militante, consciente de ses spécificités et ouverte sur le monde.
• Favoriser une présence active des francophones au sein du Forum de l’AWID en rassemblant, animant et coordonnant leur participation et
  leur intégration à toutes les composantes du Forum.
• Rendre visible les enjeux, les apports et les opportunités offertes par l’intégration des francophones pour répondre aux objectifs du Forum 2016.

Un compte-rendu sera bientôt disponible sur le site de Genre en action !

Genre en action: Budgétisation Sensible au Genre (BSG) au Sénégal

L’égalité, ça (se) compte ! Au Sénégal, des citoyens et citoyennes ont décidé d’influencer les budgets de leur commune pour qu’ils intègrent une approche sensible au genre. L’objectif est d’améliorer le quotidien des filles et des femmes et de réduire les inégalités avec les hommes. Centré sur la recherche-action, le projet vise la mise en place d’un mécanisme durable de prise en compte dans les budgets des besoins sexo-spécifiques et des discriminations structurelles qui pénalisent les femmes. Il promeut une participation décisionnaire des femmes dans les processus budgétaires et dans le suivi des recettes et des dépenses. Des enjeux qui demandent des changements de cap politiques et techniques assez radicaux ! Sensibilisation, recherche-action, formation … seront réalisées dans les régions pilotes de Saint-Louis et de Matam par les observatoires du Pôle Beutou Askanwi et de Genre en Action.

Pour en savoir plus sur l’avancement du projet, visitez la page dédiée sur le site de Genre en Action.

Wikigender organise une discussion en ligne du 3 au 7 Octobre, sur le thème « Le genre au coeur de la ville: les femmes et la gouvernance urbaine ».  La discussion réunira  des experts issus d’organisations partenaires telles que ONU-Habitat, Femmes et Villes et le Centre du Développement de l’OCDE. Elle se terminera par la tenue d’un webinar revenant sur les sujets évoqués durant le débat: rendez-vous sur Wikigender le Vendredi 7 Octobre à 15h (heure de Paris) pour y assister ! Le webinar sera enregistré et la vidéo mise en ligne immédiatement après sa diffusion.

Cette discussion est maintenant terminée ! Accédez à notre rapport de synthèse..

Contexte

Une gouvernance urbaine soutenable se doit d’être inclusive et de répondre aux besoins des femmes et des filles, tout en s’assurant que leurs voix soient entendues dans les processus de décisions au même titre que celle des hommes. La nécessité de promouvoir une telle inclusivité est de mieux en mieux reconnue par les décideurs politiques. La représentation équitable des femmes et des filles dans la planification urbaine est d’ailleurs un élément essentiel de l’Objectif De Développement 11 (Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables), ce qui témoigne de l’importance croissante accordée aux problématiques de genre par la communauté internationale. Cependant, malgré ce consensus global, les réalités quotidiennes des femmes et des filles sont encore rarement prises en compte par les pouvoirs municipaux. Les femmes restent également sous-représentées au sein des structures de gouvernance locale.

Dans le but de contribuer au débat sur les femmes et la gouvernance urbaine ainsi que d’identifier des solutions,  Wikigender (www.wikigender.org) organise une discussion en ligne sur ce thème, en partenariat avec ONU Habitat et Femmes et Villes International.

ONU-Habitat identifie deux principales caractéristiques d’une gouvernance urbaine inclusive favorable à la réduction des inégalité de genres. Premièrement, une gouvernance urbaine sensible aux questions d’égalité femmes-hommes se doit de prendre en compte les problématiques de genre, en les plaçant au centre de sa politique urbaine. Si ce principe est de mieux en mieux accepté par un certain nombre de décideurs politiques, jusqu’à présent la question du genre n’a souvent été intégrée qu’à des projets de petite échelle (comme par exemple l’amélioration de l’éclairage public pour répondre à un besoin de sécurité de la part des femmes, ou la formation de personnel municipal aux questions de genre). D’autres initiatives s’appuient sur la technologie pour faire remonter la voix des femmes jusqu’aux instances de décision : ainsi, la Commission Municipale de New Delhi travaille avec l’application mobile Safetipin, qui permet aux femmes de cartographier leur environnement urbain en fonction de leur sentiment d’insécurité. Pourtant, malgré la multiplication d’initiatives semblables et les nombreux progrès réalisés, la gouvernance urbaine reste encore trop souvent insensible aux problématiques de genre.

Le deuxième pilier d’une gouvernance urbaine inclusive est la promotion de la juste représentation des femmes au sein des gouvernements locaux. Plusieurs avancées ont été réalisées dans ce domaine : un certain nombre de municipalités ont par exemple introduit des quotas ou bien créé un « Conseil municipal féminin », dans le but d’améliorer la représentation des femmes au sein des instances de décision. Ces dernières années, des femmes ont été élues pour la première fois à la tête de capitales telles que Paris, Rome, Tokyo ou encore Madrid. Ces élections très symboliques ne doivent pas faire oublier que les femmes restent globalement très sous représentées au niveau de la politique locale : au sein de l’Union Européenne, en 2013,  les femmes représentaient  seulement 14% des maires et/ou chefs de conseils municipaux. Il est à noter que ce sont les mêmes problèmes qui limitent la participation politique des femmes, au niveau national comme local: les femmes font face à des discriminations liées à leur genre, sont plus susceptibles de manquer de temps ou de ressources et ont moins de chances de disposer d’une « culture juridique » favorisant un engagement en politique. Il est important de préciser qu’il existe encore très peu de données concernant la participation politique des femmes au niveau local.

En amont du sommet de l’ONU sur l’Habitat et le Développement Urbain Soutenable (Habitat III) qui aura lieu en Octobre, les participants sont invités à débattre sur le thème « Le genre au coeur de la ville: les femmes et la gouvernance urbaine » . La discussion aura  lieu du 3 au 7 Octobre, en partenariat avec ONU-Habitat, Femmes et Villes International, ainsi que l’équipe Genre du Centre pour les Développement de l’OCDE.

Resources

IWPR ( 2015)  White paper: Gender, Urbanization and Democratic Governance 

UN Habitat (2000) Policy paper: Women and Urban Governance

UN Habitat (2012) Gender issue guide: Gender responsive urban planning and design 

UCLG (2015) The role of local governments in promoting gender equality for sustainability

UCLG (2013) The equality agenda of United Cities and Local Governments

UNSD (2015) The World’s Women 2015: Chap.5, Power and decision making

Zebracki, Martin (2014). Sex in the city: gender mainstreaming urban governance in Europe 

ESCAP, LOGOTRI (2001) Women in Local Government in Asia and the Pacific

Wikigender organise une discussion en ligne du 15 au 19 août, sur le thème de la mobilité des femmes et des filles en milieu urbain.  La discussion réunira  des experts issus d’organisations partenaires telles que ONU-Habitat, Femmes et Villes et le Centre du Développement de l’OCDE.

Cette discussion est maintenant terminée ! Accédez à rapport de synthèse.

Contexte

L’urbanisation entraîne pour les individus une mobilité accrue ainsi qu’un accès facilité à de nombreux biens et services. Cependant, femmes et hommes ne bénéficient pas de manière égale des opportunités liées à l’urbanisation. Une planification urbaine insensible aux problématiques de genre, associée à des normes sociales discriminantes, peut au contraire restreindre la liberté de mouvement des femmes et des filles et contrebalancer l’effet positif que peut avoir l’environnement urbain sur leur autonomisation. Dans le but d’approfondir ce débat et d’identifier des solutions à ces problèmes, Wikigender (www.wikigender.org/fr) organise une discussion en ligne sur le thème de la mobilité des femmes et des filles en milieu urbain.

Une nouvelle littérature, alimentée par des chercheurs et des experts en développement, se penche sur la manière dont le genre influe sur les expériences des individus en milieu urbain. Cette littérature montre que les femmes et les filles font face à de multiples contraintes qui pèsent sur leur mobilité et restreignent leur accès aux transports, publics et privés. Bien souvent, les transports publics ne répondent pas aux besoins spécifiques des femmes et des filles, qui ont plus de chances de voyager en dehors des heures de pointe, d’enchaîner plusieurs déplacements et d’être accompagnées par des enfants. Leur sécurité est également menacée : elles sont plus exposées que les hommes à des menaces perçues ou réelles, lorsqu’elles prennent les transports publics, qu’elles marchent ou attendent l’arrivée d’un véhicule. Ces problèmes d’accessibilité et de sécurité limitent l’accès des femmes à l’espace public, et ont un effet négatif sur leur éducation, leur santé et leurs opportunités économiques. Il est d’autant plus difficile de faire entendre la voix des femmes et des filles dans les conversations autour de la planification urbaine, que celles-ci sont souvent sous-représentées dans les instances de gouvernement local et dans le secteur des transports. Ainsi, elles ne sont que rarement incluses dans les processus de décisions.

En raison de la nature genrée des transports publics et du phénomène de mobilité, les politiques qui visent à promouvoir une croissance urbaine soutenable et inclusive n’ont d’autre choix que de prendre en compte les problématiques de genre. L’Agenda 2030 fournit un support utile pour faire émerger ce nouveau type de politiques, avec l’ODD 5 (Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles) et l’ODD 11 (Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables). Par ailleurs, un « Nouvel Agenda Urbain » est appelé à être défini en Octobre lors du sommet des Nations Unies sur l’Habitat et le Développement Urbain Soutenable (Habitat III) : cet Agenda aura pour but de guider l’action des acteurs et décideurs du développement urbain, en servant de cadre à l’émergence de politiques urbaines inclusives. L’Agenda 2030 et Habitat III représentent une opportunité exceptionnelle pour la communauté genre et développement, d’améliorer ses programmes d’action et de promouvoir une planification urbaine inclusive et adaptée aux problématiques de genre.

Profitant de ce momentum particulier, la discussion en ligne organisée par Wikigender cherche à poser les bases d’un débat concret et orienté vers la recherche de solutions, sur le thème du genre et de la mobilité urbaine. Les participants sont invités à échanger autour des contraintes qui pèsent sur la mobilité des femmes et des filles, ainsi qu’à partager leurs expériences d’initiatives réussies dans ce domaine. Du 15 au 19 août, la discussion réunira ONU-Habitat, Femmes et Villes, le Centre du Développement de l’OCDE, ainsi que Céline Monnier du Centre International pour la Prévention de la Criminalité et Kalpana Viswanath de Safetipin.

Questions

1.Comprendre l’environnement urbain des femmes et des filles:

• Comment le genre influe-t-il sur la mobilité des femmes et des filles, et quelles sont les conséquences sur leur santé, leur niveau d’éducation et leur accès aux ressources économiques ?
• Quelles sont les lacunes de données qui freinent l’étude de la mobilité des femmes et des filles ?

2. Ce qui fonctionne:

• Comment peut-on s’assurer que toutes les femmes, quel que soit leur âge, leur origine ethnique ou leur niveau de ressources, aient accès à des transports publics ou privés adéquats et abordables ?
• Comment peut-on adapter les politiques urbaines pour qu’elles répondent au mieux aux besoins des femmes et des filles, et que la sécurité de ces dernières soit garantie ?
• Quels sont les avantages et désavantages des programmes qui établissent des espaces réservés exclusivement aux femmes (wagons, bus, parkings spéciaux…) par rapport à des approches plus inclusives ?
• Comment inclure les femmes dans les processus de décisions, et comment s’assurer qu’elles ne soient pas sous-représentées dans le secteur des transports ?
• Quels outils peuvent être utilisés afin de récolter de l’information sur la criminalité et le sentiment d’insécurité qui affectent les femmes et les filles dans les transports publics?
• Quels sont les programmes mis en œuvre qui permettent de prévenir efficacement la criminalité et le sentiment d’insécurité dans les transports publics?

3. Atteindre les ODDs 5 et 11:

• Comment intégrer les problématiques de genre dans les politiques de mobilité urbaine ?
• De quels outils avons-nous besoin pour évaluer les progrès réalisés en vertu des ODD 5 et 11, et quels liens peut-on construire entre ces deux objectifs ?

Resources clés

• Boîte à outils Genre: Transport et mobilité (Agence Française de Développement, 2015)
• Pause genre numéro 23: Genre, mobilité et transport (Agence Française de Développement, 2015)
• La mobilité quotidienne des femmes dans la ville de Téhéran : entre visibilité et invisibilité (Saïdi-Sharouz et Guérin-Pace, 2011)
• Sécurité des femmes dans les transports en commun : Plan national de lutte contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles (République Française, 2015)
• Transports publics sécuritaires pour les femmes (ONU Femmes)
• Rapport sur la sécurité dans les transports publics terrestres (Centre International pour la Prévention de la Criminalité, 2015)

En anglais :

• Women and the City ( ActionAid, 2011)
• Planning and design for sustainable urban mobility (UN-Habitat, 2013)
• Poverty and Sustainable Transport (UN Habitat , 2014)
• Sustainable Mobility in African Cities (UN Habitat, 2011)
• Violence against women and girls resource guide: transport brief (World Bank Group, The Global Women’s Institute, Inter-American Development Bank and International Center for Research on Women, 2015)
• Gender and Transport (International Transport Forum, 2011)
• The Safer cities programme (UN-Habitat)
• Adolescent Girls’ Views of Safety in the City (Plan International, WICI and UN Habitat)  
• Tackling Gender Exclusion (WICI)
• Smart choices for cities Gender equality and mobility: mind the gap! Policy note (Civitas, 2014)
• The Safe and Sound report: international research on women’s personal safety on public transport (Fia Foundation, 2016)
• Fact Sheet: Women’s mobility and personal security (Fia Foundation, 2016)
• Gender Tool Kit: Transport. Maximizing the Benefits of Improved mobility for all (Asian Development Bank, 2013)
• Promoting Safe and Secure Movement and Mobility of Women in Dhaka, Bangladesh: ADB’s Bus Rapid Transit Project (Asian Development Bank, 2014)
• Gender and Sustainable Urban Mobility: Thematic study prepared for Global Report on Human Settlements 2013 (Deike Peters, 2013)
• Gender and Transport Resource Guide (World Bank, 2006)
• The Challenges in Addressing Gender Dimensions of Transport in Developing Countries: Lessons from World Bank Projects (Riverson, J., M. Kunieda P. Roberts, N. Lewi and W. Walker 2006)
• Gender and Urban Transport. Sustainable Transport: A Sourcebook for Policy Makers in Developing Cities (Kunieda, M A. Gauthier 2007)
• More dangerous transport systems for women (Thomson Reuters Foundation, 2014)
• Safe Mobility for Women – Case of Guwahati (Mahadevia, Darshini, 2016)